Pendant la grossesse, la femme vit une transformation physiologique qui entraine aussi des transformations non seulement physiques mais également psychologiques.
Ce sont des modifications profondes dont on parle peu mais qui pourtant font souvent ressurgir des images de sa propre enfance, de sa relation à ses propres parents, de l’histoire de sa lignée de femmes ou de traumas plus récents comme un avortement.
C’est une période plus ou moins déstabilisante pendant laquelle s’opère une véritable psychanalyse naturelle pour peu que la femme prête attention à ses ressentis, et qui peut s’avérer réellement bénéfique et transformatrice.
Ainsi, la grossesse est pour la femme un moment de transparence psychique qui lui permet de se tourner vers elle-même avec plus de facilité et de lucidité, de débusquer les freins et les peurs qui sont sources de stress, lui-même générateur de la production d’adrénaline, l’hormone qui ralentit le déroulement de l’accouchement.
Elle lui permet aussi d'appréhender les transformations qu'elle subit comme un apprentissage pour faire le point sur elle-même et être à son écoute, de saisir l'occasion de vivre ses expériences en apprenant à leur donner du sens, et non comme des symptômes de maladie à éliminer, afin de se préparer à profiter de ce moment de vie si fort qu'est l’accouchement.
La grossesse est une école de vie qui apprend déjà à la femme à devenir mère et à s’adapter à tous ces bouleversements, tout comme elle devra s’adapter à prendre soin d’un autre être qu’elle-même.
Ecoutez l'interview de Sophie Marinopoulos, psychologue, psychanalyste et spécialiste des questions de l'enfance et de la famille:
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